Acte 3 : Deuxième séance d'hypnose.

Publié le par kanafloric

Après une première séance de régression hypnotique somme toute satisfaisante, me voici la semaine suivante de nouveau allongé dans le fauteuil de Franie. Objectif: en savoir un peu plus sur les circonstances qui m'ont amenées à mourir dans une rivière gelée. Pour Franie, il s'agissait avant tout de connaître les causes profondes de cette épreuve et les leçons karmiques à en tirer. Pour moi, il s'agissait toujours de me convaincre d'avoir été un moine célèbre, ce que j'avais obstinément du mal à accepter. J'étais tout de même conscient que les arguments en faveur de la chose avaient tendance à s'empiler devant ma raison hésitante.

Après un début de séance peu enthousiasmant, mon inconscient me projette directement dans une pièce grise, aux murs épais en grosse pierre. Une table est dressée, avec ce qui semble être les restes d'un repas. Devant moi, seule ornementation de la pierre, il y a un tableau de grande taille. Ce tableau représente un homme, en tenue, chevauchant un cheval qui se cabre. L'homme tient une épée - ou un sabre, je ne suis pas spécialiste. Dans la pièce, avec moi, se tient un jeune homme, dans une tenue simple et décontractée qui tranche avec le coté solennel de celle du cavalier sur le tableau. Il me semble que les deux hommes sont de la même famille.

Le jeune homme dans la pièce joue avec quelque chose de pointu que je ne distingue pas, mais qui me semble être une épée. Il fait des moulinets, des gestes dans les airs. Comme un enfant avec une épée de zorro. J'avais, dans ma vie actuelle, un ami (mort aujourd'hui) qui cherchait constamment un bâton pour jouer avec et faire des moulinets de la sorte. Je sais instantanément que ces deux personnes sont les mêmes.

Franie essaie d'en savoir plus sur la scène, mais nous n'obtenons pas plus de détails. Elle décide alors de me faire avancer un peu dans le temps.

Et, brutalement, mon estomac se retourne. Bien qu'atténuée, je ressent une nausée affreuse. Puis, je me retrouve allongé par terre. Le personnage jeune qui était avec moi dans la pièce me regarde. Il n'est ni triste ni inquiet. Il me regarde froidement, un peu curieux.

Franie me fait avancer légèrement dans le temps à nouveau. Cette fois je suis en train de courir dans un couloir. Derrière moi, il y plusieurs personnes qui sont à mes trousses. Je ne les voit pas... minute! Je courre à reculons ?!? Avant même de comprendre que quelque chose ne va pas, je suis déjà en train de flotter à l'extérieur du bâtiment, en hauteur. Je vois une entrée, en bas, avec des escaliers qui mènent à l'intérieur, en sous sol. Les gens qui me poursuivaient ne sortent pas. Mais moi je suis dehors...et je flotte en m'élevant.

"Tu es mort..." commente simplement Franie. Pourtant, immédiatement après, je me sent aspiré, mais vers le bas. Et je me retrouve en train de courir, pour de vrai cette fois, le long d'un épais mur en pierre, qui doit être celui d'une tour. Il y a des plaques blanches par terre. Des arbres sur ma droite.

Puis, tout s'arrête à nouveau. Franie me fait à nouveau avancer dans le temps. Je suis de nouveau allongé par terre, dehors, et je peux pas bouger. Non loin, il y a une grille, ouverte, des arbres ou des plantations. Un nouveau personnage avance vers moi d'un air nonchalant et sûr de lui. Il a très fière allure, et porte un fusil. On me soulève, et on me dépose sur une surface dure. Quelque chose de noir se referme sur moi, et je ne tarde pas à ressentir des vibrations et des secousses qui m'indiquent qu'on me déplace à bord de ce qui semble être un véhicule roulant.

Puis, des images et des sensations s’enchaînent très vite. Je ne suis plus dans le véhicule. On me heurte la tête violemment par terre, à plusieurs reprises. Je suis couché, et je perçoit un pont, et une berge. Des gens montent et descendent par un petit chemin, dans un mouvement continu que je perçoit en accéléré. Je sais alors que suis dans la fameuse rivière. Puis, plus rien. Nous sommes au point exact ou a démarrée la séance précédente. Franie met un terme à celle-ci.

En sortant de cette séance, j'avais l'estomac légèrement en vrac, j'avais mal au cou, une douleur dans la tempe, et j'avais l'impression qu'on m'avait broyé la poitrine.

Comme pour la première fois, les jours suivants m'ont livré des détails supplémentaires. Les explications qui me manquaient sont venues de mon bouquin et de quelques recherches .

Un détail cependant me chiffonnait. L'action, selon la thèse officielle, a eu lieu dans le palais du Prince Youssoupov. Or, j'ai vu en hypnose une pièce grise et des murs en pierre qui faisaient plus penser à un cachot qu'à une salle de réception. Ce détail m'a un peu perturbé. Ce n'est qu'après quelques recherches que j'ai appris ceci : le soir du meurtre, les protagonistes n'ont pas invité Raspoutine dans l'une des salles de réception du palais, mais dans l'une des caves qu'ils ont maquillé sommairement pour l'occasion.

Voici deux règles qu'il est important de connaître à propos des régressions hypnotiques :

1) Votre inconscient vous retranscrit la réalité des choses, pas l'apparence qu'elles avaient lorsque vous les avez vécu.

2) Votre esprit ne peut pas vous envoyer les vrais images de ce que vous avez vécu : il ne les possède pas, et ne peut les inventer. A la place, votre esprit puise dans votre banque mémorielle à la recherche de ce qui se rapproche le plus du concept qu'il veut vous faire parvenir.

Voici maintenant le déroulement de la soirée du meurtre de Raspoutine, et les liens avec ma vie actuelle. Cet assassinat est probablement l'un de ceux qui à donné lieu au plus grand nombre de légendes.

Le personnage qui se trouvait dans la pièce avec moi était donc le prince Youssoupov. C'etait un personnage sympathique que j'aimais sans doute. Selon l'histoire, le prince a tiré à bout portant dans la poitrine de Raspoutine, en plein cœur. Je peux assurer que cette trahison à du être une surprise totale pour Raspoutine. Deux remarques à ce sujet : la personne de ma vie actuelle que j'ai reconnue comme étant le prince est morte prématurément d'une maladie du cœur, justement. Raspoutine a emmené ce traumatisme dans l’au-delà, car je suis né avec le thorax enfoncé.

Raspoutine a bel et bien consommé de la nourriture empoisonnée. Je sais maintenant ce que c'est qu'un empoisonnement. C'est ignoble. L'estomac devient une entité vivante et il se rebelle. Or, depuis mon premier souffle sur cette terre, il y a une chose que je n'ai jamais supporté : vomir, et plus précisément les nausées qui précèdent. Je sais maintenant pourquoi.

Il y avait un médecin militaire ce soir là. C'est lui qui a préparé le poison, et c'est lui qui a confirmé le décès après le coup de feu en plein cœur. La légende veut que Raspoutine soit ensuite revenu d'entre les morts, et qu'il ait alors fallu lui courir après, pour finalement l'abattre dans la cour du palais. Contre toute attente, ceci est vrai ! Pendant la séance de régression, j'ai effectivement vécu une mort. Mais celle-ci n'a été que temporaire, puisque je me suis vu réintégrer le monde des vivants.

En revanche, le coup de feu aurait été tiré par le prince selon la version officielle. Certains historiens doutent que ce soit lui qui ait abattu Raspoutine dans la cour, pour différentes raisons. Effectivement, dans ma régression, c'était quelqu'un d'autre, de noble allure, qui ressemblait au tableau vu dans la cave, et qui était armé d'un fusil. La version officielle est fausse sur ce point, et les historiens ont du flair.

J'ai reconnu une personne de ma vie actuelle dans le médecin militaire. Cette personne voulait être militaire etant jeune, et elle est devenue infirmière. Elle a passé près d'un an de sa vie à vomir. On ne se demandera pas pourquoi...

Dans la version officielle, le prince à roué de coup le visage de Raspoutine lorsque celui-ci est revenu d'entre les morts. Ce n'est probablement pas exact. J'ai bien ressenti les coups sur la tête, mais sur la rivière.

Mais pourquoi ?

Des recherches supplémentaires m'ont appris la petite anecdote suivante : aucun des protagonistes n'avait pensé à prendre quoi que ce soit pour briser la glace déjà épaisse sur la Néva en cette période. D'après ma régression, c'est plutôt avec la tête de Raspoutine qu'ils ont effectué les premiers essais. Evidemment, ca n'a pas fonctionné. Ils ont du aller rechercher des outils plus performant dans le véhicule, ou même au château. D'ou les va et viens que je percevais, allongé par terre. Ne voulant pas passer pour des brutes imbéciles, ces détails ont été soigneusement changés pour la version officielle.

Plus tard, vers la fin de sa vie, le prince a avoué au moins une chose dans ses mémoires : jamais il n'a eu aussi peur de sa vie lorsque Raspoutine s'est relevé après avoir été déclaré mort. Cet épisode l'a tellement traumatisé qu'il a refusé d'aller porter le corps à la rivière. Ce soir là, il est resté au château, en état de choc. Ce détail est important pour la suite.

J'avais identifié mon ami d'enfance comme le Prince. De plus, la connaissance de mon passé karmique m'ayant aidé à comprendre le fonctionnement d'une carte de ciel, je me suis nettement amélioré dans l'analyse des vies antérieures. Or, ma fille, qui à décidé une fois pour toute dès son plus jeune âge qu'elle était princesse (comme bien d'autres petites filles), possède une carte du ciel qui indique qu'elle a effectivement vécu une incarnation ou elle était de sang royal, mais ou elle a commis l'irréparable auprès d'un homme d’église.

Elle aurait donc fait une candidate idéale pour le Prince réincarné. Mais j'avais déjà identifié celui-ci comme etant mon ami d'enfance, ca ne pouvait donc pas être ma fille.

Sauf que...

Un jour, pendant la période ou je faisais l'une de mes recherches sur Raspoutine, bien après les séances de régression, je consultais internet avec ma fille sur les genoux. Je tombe alors sur une photo de lui, que j'agrandit à l'écran. Calmement, ma fille de 2 ans lève le doigt, montre la photo, et dit : "Papa !".

Ce jour là, j'ai réalisé qu'elle était née après la mort de mon ami. La séquence d'incarnation pouvait donc parfaitement être : le prince - mon ami - ma fille.

Je faisais suffisamment confiance à mon intuition pour me satisfaire de ces indices. Mais sans que je le demande, un signe plus fort allait enfoncer le clou.

La scène se passait au Canada, ou je vivais donc à l'époque. C’était l'hivers, et pour aller au village, il fallait traverser un petit pont. Mon épouse etait donc en auto, avec la petite de 3 ou 4 ans à l'arrière. C’était l'hivers, et tout était blanc. La rivière, sous le pont était gelée et blanche. Au moment ou l'auto est passée sur le pont, la gamine s'est mise à crier "Maman ! Dépêche toi de passer, vite ! j'ai peur qu'il revienne !".

C'est étrange,
un enfant, quand même...

Publié dans Occulte

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