Découverte de mes vies antérieures - Acte 4

J'avais convenu de faire 4 séances de régression hypnotique. Je suis donc retourné chez Franie pour la troisième séance.

J'ai retrouvé une nouvelle fois le fauteuil, et la petite couverture. Après obtention d'une détente complète, nous rentrons à nouveau dans le vif du sujet. Ou mon esprit va-t-il m'amener, cette fois-ci ? En Russie, à l'aube du 20e siècle ?

Et bien non. Pas du tout. Je ne sais ni ou, ni quand, mais je ne suis plus le célèbre moine russe, c'est une certitude.

Je suis une femme.

Une jeune femme, plus exactement. Je me trouve en lisière de ce qui ressemble à une gorge ; sur ma gauche, ca descend. Il y a beaucoup de végétation, c'est verdoyant. Enjambant le vide, une sorte de viaduc se tient devant moi. C'est assez peu comme indices pour reconnaître les lieux. Un élément nouveau arrive à ma conscience : je suis une tzigane.

Franie se focalise alors immédiatement sur mes caractéristiques de jeune tzigane, plutôt que chercher à savoir ou nous sommes. La réponse arrive immédiatement : je suis une véritable peste. Colérique à souhait. Suivent des images ou je me voit frappant des hommes, partenaires, amants, ou autres. Je suis une belle jeune gitane aux long cheveux foncés ... d'un caractère invivable.

Les raisons qui me poussent à être violente n'étant pas apparues, Franie me fait alors déplacer vers une époque plus significative de cette vie de gitane. Et je me retrouve petite fille. J'ai une douzaine d'années. Je suis entourée de baraquements en bois. La couleur dominante du paysage est rougeâtre. Il fait chaud, et l'air est très sec. On dirait un peu un paysage de far west. Je suis cachée derrière l'un des bâtiment. Un enfant se tient près de moi. Il est plus jeune, c'est mon frère. J'observe une scène qui se déroule à quelques dizaines de mètres de moi, sans me montrer. Il y a là-bas une voie ferrée, qui me semble incomplète. Devant la voie ferrée, se tiennent un homme et une femme, à genoux, les mains ligotées derrière le dos. Mes parents. Un ou plusieurs individus (je ne me rappelle plus) se tiennent en arrière, armés. Quelques secondes plus tard, l'homme et la femme, mes parents, s'écroulent au sol, morts.

Franie me fait avancer un peu dans le temps.

Je suis avec mon frère. Nous avons grandi. Nous nous tenons devant des marches qui mènent à une petite maison. Il semble que ce soit l'endroit ou nous habitons. Je m'occupe de mon frère, seule. Et je le bat. Souvent. La raison de ce comportement apparaît : j'ai perdu ma liberté, je suis forcé de m'occuper du petit frère, alors que, comme toute gitane, je devrais être en train de danser quelque part, libre comme l'air. Je ne supporte pas ce coup du sort, et inconsciemment, je le lui fait payer.

Franie tente alors de me faire avancer. Une énorme tristesse m'envahit soudain. Mais mon esprit refuse de livrer ce qui vient ensuite. Seule certitude : c'est un drame, et je ne semble pas capable de le faire remonter à la surface pour l'affronter.

Franie met un terme à cette séance. Je trouvais que la récolte avait été maigre, mais pourtant, comme pour les autres fois, une foule de détails resurgirent et complétèrent le tableau.

1°) Dans ma carte du ciel, il y a effectivement une zone qui signifie clairement une ou plusieurs vies vies comportant de nombreux déplacements, voir même des vies d'itinérance. C'est effectivement le cas avec la vie de gitane, mais c'est aussi le cas avec Raspoutine, qui a passé de nombreuses années de sa vie comme pèlerin. J'ai établit la carte du ciel de Raspoutine : il possède le même aspect astrologique. C'est tout à fait normal : la gitane fait partie de son passé karmique à lui aussi. Elle est même plus proche de lui que de moi.

2°) Plus troublant : Durant toute sa vie, il y a une chose qui a toujours fasciné Raspoutine : Les danseurs Tziganes. Il passait des nuits entières à faire la fête avec eux. Il en faisait venir dès qu'il en avait l'occasion. Simple intuition, ou connaissait-il lui aussi son passé karmique ?

3°) Ma mère actuelle avait toujours rêvé, plus jeune, de faire partie des gens du voyage. Elle s'est retrouvée enfermée dans un HLM une partie de sa vie. Alors elle changeait tous les meubles de place plusieurs fois dans l'année. C'était sa façon à elle de voyager. Je pense qu'elle était présente de ma vie de tzigane, même si je ne l'ai pas reconnue en régression.

4°) Dans ma vie, plus jeune, il y a trois fois ou je me suis retrouvé dans une situation délicate, et ou je me suis fait frapper : a chaque fois, c'étaient des gitans..!

5) Ce frère, est aujourd'hui ma soeur...que je frappais lorsque nous étions enfants.

Cette séance était importante, car il s’agissait de la première qui me plongeait dans une zone parfaitement inconnue de mon passé. Je n'avais eu aucune intuition concernant mes autres vies que celle de Raspoutine.

A l'issue de celle-ci, Franie avait cependant acquis une certitude : ces deux vies étaient des conséquences karmiques d'un événement qu'il nous restait à découvrir. J'avais depuis trois vies au moins un problème lié à la colère. C'est elle qui m'a aidé à admettre ce fait, si évident, que j'avais pourtant toujours soigneusement occulté.

Bravo Franie.

Il restait, lors de la prochaine séance à découvrir l’événement déclencheur.

...La vie ou tout a basculé.